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Actualités climatologiques Mars 2010 partagé entre hiver et printemps avancé

Avec deux quinzaines diamétralement opposées, la transition entre l'hiver et le printemps a été brutale en milieu de mois, avec une hausse très rapide des températures, un peu comme ce fut le cas en mars 2005.

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Le bilan thermique national indique un léger déficit de 0,3 degré, déficit qui concerne surtout un petit quart nord-ouest, la Bourgogne et surtout le Languedoc-Roussillon où l'écart atteint -1,5 degrés. Seules les régions situées au nord de la Seine et la Corse enregistrent un léger excédent, jusqu'à +0,5 degré à Lille.

La première quinzaine avait pourtant été particulièrement froide, avec des gelées marquées sur la plupart des régions et des températures maximales de 3 à 4 degrés inférieures aux moyennes saisonnières. De plus, le vent de nord-est s'en mêle et rend les conditions glaciales. Le flux s'inverse entre le 14 et le 15, permettant à l'air chaud de rapidement gagner nos régions : les thermomètres s'envolent pour atteindre et dépasser fréquemment 20 degrés dès le 18 ! La seconde quinzaine, particulièrement douce, rattrape pratiquement le déficit qui a précédé.

Les précipitations ont été tout aussi opposées d'une quinzaine à l'autre : pratiquement inexistantes sur les trois-quarts du pays en première quinzaine, elles se multiplient ensuite à mesure que l'on se dirige vers la fin de mois.

Il n'est pas tombé une goutte d'eau en première quinzaine à Lille. En revanche, un épisode neigeux remarquable se produit sur les régions méridionales le 8 mars, donnant souvent 5 à 10 cm de neige, localement beaucoup plus du Roussillon à la basse vallée du Rhône : 15 cm à Montélimar, 18 cm à Carcassonne, 20 cm à Orange, 23 cm à Nîmes et 25 cm à Perpignan. Un épisode neigeux de cet ampleur en mars ne s'était pas produit depuis 1974 sur ces régions.


Fortes tombé de neige. (© Terre-net Média)

La deuxième quinzaine renoue avec la pluie un peu partout et en... orages ! Ils éclatent à partir du 20 et ne nous quitteront plus vraiment jusqu'à la fin du mois, provoqués par un flux de sud-sud-ouest humide, chaud et dynamique. On dénombre par exemple 3 jours d'orage dans le mois à Orly, record égalisant mars 2001.

Les précipitations totales mensuelles sont le plus souvent proches des normales, sauf sur le Nord-Pas-de-Calais et la Côte d'Azur où le déficit est de l'ordre de 50 %. Au contraire, le Languedoc-Roussillon a connu un excédent remarquable, dû principalement à l'épisode pluvio-neigeux du début du mois.

Le soleil a été généreux sur la moitié nord, plus particulièrement sur le Bassin Parisien (+33 % à Paris avec 180 heures pour une normale de 120 heures), plus conforme aux moyennes saisonnières sur la moitié sud. L'extrême sud-est a même connu un ensoleillement assez faible pour la saison, avec un déficit de l'ordre de 20 % (180 heures au lieu de 220 heures).

Notons enfin que des coups de vent se sont produits en toute fin de mois sur les côtes Atlantiques et près de la Manche, sans atteindre le seuil de la tempête.

En conclusion, mars aura été proche des moyennes saisonnières sur les principaux paramètres (températures, précipitations, ensoleillement), mais très contrasté avec une première moitié digne d'un mois de janvier, une seconde plus proche d'un début de mois de mai...

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